Histoire

C'est après la Révolution, en 1792, que la commune a été créée en se séparant de la commune d'Olmet.

Le nom du Brugeron vient du mot latin 'brucaria' qui signifie bruyère, plante que l'on retrouve en abondance sur les Hautes-Chaumes, le sommet des Monts du Forez.

Le cadastre de 1811 livre une image surprenante: le vide quasi complet de ce qui forme actuellement le coeur de la commune. Seules l'ancienne église (sur un site identique à l'actuelle) et 6 constructions forment le bourg. Le Grun Batailler n'existe pas.
Le bourg s'est formé durant le XIXème siècle, dans le même temps, une agglomération de type spontané est née au Grun Batailler, qui joue un rôle de distribution des trafics entre plusieurs routes.
Si les équipements publics se sont situés au bourg, auberges et hôtels se sont développés au Grun Batailler.

Jusqu'au début du XXe siècle, l'économie de la commune reposait essentiellement sur l'agriculture et notamment l'élaboration de la fourme des Monts du Forez (Le Brugeron compte en effet plusieurs jasseries), complétée par l'exploitation des forêts, la fabrication de sabots, comme le souligne d'ailleurs le blason de la commune, orné de deux sabots, et la découpe de planches destinées à la construction de navires.

Durant la guerre de 1914-1918, la Commune a payé un lourd tribut. 50 noms figurent au Monument aux Morts érigé sur la place en 1921.

 

Le blason de la commune du Brugeron

Le 4 janvier 1966, le Conseil Municipal approuva à l'unanimité la représentation actuelle du blason de la commune du Brugeron.

Les sigles entrant dans sa composition sont des sabots, afin de rappeler le caractère rural et les nombreux sabotiers de la commune, le sapin déraciné pour représenter un élément essentiel du paysage local et la bruyère pour évoquer le nom du Brugeron.

Voici la description héraldique : "D'Argent, à deux sabots de sable adossés par le talon et posés en fasce, accompagnés d'un sapin arraché de sinople en chef et d'une touffe de bruyère de même fleurie en pointe"
Cela signifie que les armoiries sont d'argent avec deux sabots noirs adossés par le talon posés horizontalement au milieu de l'écuet accompagnés au-dessus d'un sapin vert avec ses racines apparentes et au dessous d'une touffe de bruyère verte avec des fleurs pourpres.

Nota : on peut trouver différents blasons en faisant des recherches, mais l'authentique et l'unique est celui représenté ci-contre.

Les Maires successifs de la Commune

Le premier Maire fut ROCHE Annetjusqu'en 1793 date après laquelle se succédèrent : 

De 1793 à 1808     FAFOURNOUX Joseph
De 1808 à 1813     RALLIERE Jean
De 1813 à 1815     VIALLE Benoît
De 1815 à 1819     RALLIERE Mathieu
De 1820 à 1825     GRANGE Pierre
De 1826 à 1830     TOURLONIAS Léonard
De 1831 à 1838     FAFOURNOUX Jean
De 1839 à 1843     GOUTTESOLARD Pierre
De 1848 à 1852     FAFOURNOUX Jean
De 1852 à 1855     GOUTTESOLARD Pierre
De 1856 à 1865     FAFOURNOUX Jean
De 1865 à 1870     FAFOURNOUX Benoît
De 1870 à 1880     FAFOURNOUX Jean
De 1881 à 1884     CHEBANCE François
De 1884 à 1908     VIALLE Jean-Marie
De 1908 à 1919     PINON Guillaume
De 1919 à 1940     FAFOURNOUX Benoît
De 1940 à 1942     ROURE Marin  "à titre intérimaire"
De 1942 à 1944     ROCHE Lucien  "par désignation"
De 1944 à 1945     BOURDELLE Jean     (Conseiller Général de 1945 à 1951)
De 1945 à 1947     GRANGE Célestin
De 1947 à 1962     BOURDELLE Jean
De 1962 à 1965     GOUTTEFANGEAS Henri
De 1965 à 1977     FAFOURNOUX Benoît
De 1977 à 2001     SENECTAIRE Jean     (Conseiller Régional de 1982 à 1998)
De 2001 à 2014     BESSET André
De 2014 à .....        DUBIEN Roger

L'église Saint Jean Baptiste

L'édifice actuel, projeté dès 1854 mais seulement achevé vers 1890, à la suite de malfaçons et de litiges interminables, a remplacé une ancienne église, au statut de simple chapelle jusqu'en 1791, comportant 2 travées de style gothique, allongée à une période indéterminée par une nef "classique" de 4 travées. Un clocher bas et trapu, sans style, terminait cet édifice d'aspect général assez pauvre. Elle a souffert d'un très long processus de construction.

Le Monument aux Morts

La décision d'ériger un monument "aux morts pour la patrie" est prise dès le 24 novembre 1918 dans une délibation au style patriotique ronflant. La maison PERRIN à Saint Julien la Vêtre (Loire) fournit un devis. Ontraite de gré à gré avec cette firme en 1920.
Le monument est réceptionné en juillet 1921 puis inauguré le 7 août de la même année.

Une anecdote locale concerne la grille entourant le monument. Dotée de croix, elle avait indisposé les tenants de la laïcité. Les croix furent discrètement supprimées par un "commando" nocturne peu avant l'inauguration.

Les Ecoles

C'est tardivement que la commune s'équipe. Si un premier projet d'école de garçons au bourg voit le jour en 1866, l'affaire ne reviendra d'actualité qu'à partir de 1883 pour les garçons et 1884 pour les filles. L'école de garçons est achevée en 1886, celle des filles en 1888.
On agrandira l'école de garçons de 1913 à 1921, celle de filles entre 1923 et 1929.

Les Fontaines

La commune est longue à s'équiper. Une première fontaine avait été construite au bourg en 1872-1873 seulement. Le maire de l'époque avait alors fait don de la source. En 1899, cette fontaine d'un modèle "rural" assez sommaire (le bac est un simple tronc d'arbre creusé) est proche de la décrépitude, l'hygiène n'est plus assurée et le conseil municipal mandate Benoît DAVID, architecte de Vertolaye, pour la reconstruire.

Les plans de DAVID sont approuvés en 1900 et les travaux ne s'achèvent qu'en 1902.

Le Cimetière

La décision de translation du cimetière, alors situé sur le terrain derrière l'actuel Monument aux Morts a été prise en 1899. C'est l'architecte Benoît DAVID qui procède à l'élaboration du dossier de faisabilité, puis dresse les plans.Les travaux font l'objet d'une adjudication en 1902 et durant le chantier en 1903, on votera des crédits pour "embellir" le mur de clôture. Ce n'est qu'en 1920que l'ancien cimetière est transformé en "place publique".